Une mission scientifique composée de chercheurs de l’Institut méditerranéen d’océanographie est partie de Cayenne le 19 juin 2017, avec pour objectif une meilleure compréhension du phénomène de prolifération des algues sargasses qui touche les Antilles et la Guyane depuis plusieurs années.
Depuis 2011, les élus des Antilles ont alerté à plusieurs reprises le Ministère en charge de l’environnement sur les conséquences néfastes de ces échouages massifs et sur l’urgence à intervenir en amont et en aval de ces proliférations et l’ANEL s’est fait le relais de ces alertes.
Cette campagne océanographique, organisée par l’Université d’Aix-Marseille et l’IRD, avec le soutien de la Flotte océanographique française, des Universités de Bretagne-Occidentale, des Antilles, du Pernambouco et d’Abidjan, vise à identifier les espèces de sargasse présentes et les causes de leur prolifération.
Au terme d’un mois de navigation, l’Antéa est arrivé à Pointe-à-Pitre et les scientifiques ont fait part de leurs premières découvertes : l’identification d’une nouvelle forme d’algues sargasses et l’existence d’un radeau d’algues sargasses d’une superficie de plus de 2000 m² et d’une épaisseur de 7 m. Par ailleurs, les scientifiques ont pu constater l’importance de la présence de plastiques dans toute la mer des Sargasses. Ces données doivent bien entendu être précisées grâce à l’analyse des échantillons prélevés au cours de l’expédition.
L’ANEL sera attentive aux résultats de cette expédition, espérant que ceux-ci permettront aux services de l’Etat d’apporter le soutien nécessaire aux collectivités touchées par ce fléau.
Plus d’information sur le blog de l’expédition Sargasses.